Plateforme TU

Trégor Utopies

[FR] Le 13 avril dernier, le président de la république nous prévient que demain sera différent. Qu’il faudra changer, que nous changerons, qu’il changera certainement. Chiche !

Aujourd’hui, de nombreuses plateformes participatives se mettent en place dans le pays afin de profiter de l’intelligence collective confinée pour prendre le temps de s’arrêter et de penser ensemble à l’après.

Modestement, nous ouvrons donc cette page, cet espace d’expression afin que TU t’exprimes sur le Trégor, sur TA commune, sur TES envies et TES  rêves au niveau local. C’est une occasion unique de repenser ensemble notre projet de société.

Attention, ici, pas de critique ni d’attaque. Ici, nous souhaitons recenser des idées et des envies pour changer notre quotidien. Point non plus de débats nationaux, il existe de nombreux endroits pour cela. Nous nous engageons à réaliser une synthèse des participations et la remettre à nos nouveaux élus communaux et communautaires.

Mais certaines de tes envies pourront aussi trouver un écho chez d’autres habitants du Trégor. Dans ce cas, unissons-nous pour FAIRE. TU habites le Trégor. TU as le temps de réfléchir. TU as des envies. Partage les !!


[BZH] « Arc’hoazh ‘vo disheñvel  » sed aze ar pezh en doa disklêriet Prezidant ar Republik d’an 13 a viz Ebrel 2020. Sañset e vo ret dimp cheñch, sañset e cheñchfomp, sañset e cheñcho-eñ. Da welet !

Herie an deiz e sav un toullad kensavennoù er vro e-lec’h ma c’hall an dud profitañ eus skiant-vat an holl, profitañ eus ar prantad ispisial-mañ evit prederiañ hag ijinañ an dazont.

Neuze e tigoromp ar bajenn-mañ, uvel ha difouge, evit ma c’hallfes lâret da soñj diwar-benn Bro-Dreger, da barrouz, da c’hoantoù ha da hunvreoù evit al lec’h out o vevañ ennañ. Setu un digarez eus ar c’hentañ evit soñjal hag adsoñjal hom raktres evit kevredigezh hom dazont.

Taol pled memestra, amañ ne vo na barn na tagadenn. Ar pezh hon eus c’hoant d’ober eo renabliñ mennozhioù ha c’hoantoù evit cheñch hom buhez pemdeziek.

Ne vo ket kavet amañ kennebeut tabutoù evit Bro-Frañs a-bezh. Lec’hioù all a zo evit hen ober.

Sevel a refomp ur sintezenn eus ar raktresoù ha kas a refomp disoc’h al labour-mañ d’hom dilennidi, d’an tiez-kêr ha d’an holl gumuniezhioù. Marteze e vo adkavet da vennozhioù gant tud all e Bro-Dreger. Neuze e c’hallfemp kas anezhe da wir asambles. O chom er vro out ? Amzer ‘teus da brederiañ ? C’hoantoù ‘teus ? Lâr dimp ! Ro c’hoant dimp ! Klaskomp implijout an amzer hon eus evit cheñch penn d’ar vazh.

Sur la vie de ta commune, sur la vie dans le Trégor, sur la culture, sur l’environnement, sur l’aménagement, sur les transports, sur ta rue, sur tes envies, sur tes rêves, sur ton école… Donne nous tes envies. Donne nous envie d’avoir envie !

16 thoughts on “Plateforme TU

  1. Julien Cornic

    Bonjour à tous ! Je me lance donc pour une première proposition. Pour ma part, j’aimerai revoir venir 2 événements majeurs qui ont marqué, cimenté, fédéré, animé le territoire : les Gras de Lannion et la fête des Radeaux du pays rochois. Ces deux fêtes permettaient l’expression d’un Trégor uni et vivant. Elles permettaient de fédérer les habitants de toutes les communes, les générations, les classes sociales. Elles permettaient la naissance de projets de groupes : création d’un char de quartier, animation musicale de la maison de quartier, animation de l’estuaire, montage d’un radeau familial, de copains, de voisins… jeunes et anciens s’y retrouvaient pour s’entraider et faire la fête ensemble.
    Je me permets d’ajouter à ces 2 fêtes « la Java dans les Bois » de Bégard qui a permis de développer un sentiment d’appartenance au territoire chez de très nombreux jeunes. Ainsi qu’un esprit solidaire, festif, ancré et engagé. Beaucoup d’entre eux sont restés au pays. On les retrouve aujourd’hui engagés dans les associations, dans la vie locale, dans les vies municipales. Donc, s’il y a des motivés et des élus prêts à soutenir, j’en suis !
    Portez vous bien.

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    1. Morgane Cosson

      Carrément ! J’entends parlé de ces 2 événements avec tellement de nostalgie et d’émotion à chaque fois. Je suis trop jeune pour avoir connu, mais j’adorerai vivre ça !!!

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  2. Gaudin

    Bonne initiative pour votre idée!
    Nous vivons dans un monde où un rythme nous est imposé par notre société, courir de plus en plus , une vie sous pression, plus de temps pour soi, un.monde individualiste et égoïste avec le souci du résultat ,du chiffre ,un monde oû l homme est devenu objet ……..Aujourd hui je trouve vraiment triste de voir nos anciens être seuls, abandonnés dans ce monde où ce public n intéresse pas les autorités, ou rien est fait pour égayer leur vie…En Ehpad, en souffrance par manque de personnels et de moyens les personnes âgés sont délaissés… rien est fait pour les animer car il n y a pas d argent pour les distraire! Je pense qu il y a quelques choses à faire! Créer des postes d animation …. qui permettrait d égayer les journées des résidents qui ont eu une vie avant d être en structure, qui ont travaillé toute une vie et connu des joies mais aussi des malheurs! Ne serait ce pas le moment de penser à eux! J ai travaillé 15 ans en ehpad, J ai quitté il y 8 ans! Aujourd hui cette période de confinement me fait réfléchir et me donne envie d y retourner travailler sur un poste d animation car la vie en ehpad ne doit pas ressembler à un mouroir comme on l entend souvent! Mais un endroit convivial ! Serait ce aux mairies de supporter le coût de ces postes, à la région, à des associations qui pourraient financer ces postes! Combien de personnes âgées sont partis bien tristement avec ce Covid! Combien sont décédés sans voir leur proche…. il serait bien aujourd hui de penser à leur bien être pour que chaque jour dans nos ehpad ces personnes soient reconnus comme des individus mais pas comme des numéros! Voilà mon idée pour vivre apres le covid que les personnes âgées vivent autrement et que des postes soient créer pour les divertir! Je serai partante pour de tels projets, retourner travaillé en ehpad ou j ai fait fonction d aide soignante avant de partir travailler en banque! Aujourd hui il faut penser à nos aînés…et créer des postes d animation…

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    1. Anne-Claire EVEN

      Me a soñj en ekonomiezh, penaos cheñch hon doare da prenañ traoù evit mat an holl ? Evidemment nous connaissons tous le bien-fondé des circuit locaux, du bio local, et celui-ci a fait un bon ces dernières semaines ! Comment faire perdurer, développer les points de dépôts des paniers de légumes pour que cela ne soit pas une contrainte. Actuellement l’heure n’est pas au covoiturage, ni au stop, pas non plus au transport collectif mais cela devra revenir, peut-être avec ces « gestes barrières » qui pourraient devenir des règles de vie. Je pense aussi aux monnaies locales et au pezh qui vient de se lancer. Il faudrait peut-être réinventer un système mixte de monnaie locale et d’échanges de service ?
      Je pense aussi aux personnes en situation de handicap, quel qu’il soit: aujourd’hui pas de télétravail, plus de vie sociale, déjà souvent limitée. Et après le confinement ?
      Bravo à ceux qui sont aller égayer un peu la vie dans un EHPAD ! Comment faire entrer au quotidien un peu de vie du dehors dans les institutions pour personnes âgées mais aussi dans les foyers de vie pour personnes handicapée. Des échanges se font parfois entre des écoles et des EHPAD, cela reste ponctuel, quand au monde du handicap, on le cache beaucoup !

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  3. jc Dubois

    OUI au redémarrage des gras et de la fete des radeaux. Je suis pret à donner un coup de main pour la fete des radeaux !
    OUI aux initiatives d’animation et de lien social dans les ehpads mais aussi dans le milieu hospitalier et post hospitalier. Au sein de tregor video et de Ti ar vro, il y a des tresors d’archives filmées qui pourraient servir de base pour quelques ateliers du souvenir sans que ce soit trop de travail.

    … mais NON aux projets trop ambitieux car notre capacité de bénévolat associatif n’est pas extensible et doit se satisfaire de quelques actions simples et concretes!

    Donc, en résumé, apres cette periode d’echange, je serai partant et disponible pour vous accompagner sur quelques actions concretes !

    Merci à Ti ar vro pour la creation et l’animation de cette plateforme.

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  4. Kemo Veillon

    Salut Julien !
    Cette plateforme est une belle initiative !
    J’avais essayé de re-motiver un peu la troupe fête des radeaux avec Maïno le Tallec, Guy Bourdonnec, Jean-Jacques Corre etc etc. Mais il semblerait qu’ils/elles préfèreraient passer le flambeau. Si nous pouvions monter une équipe lors de l’après-confinement pour ressusciter ou créer un ou plusieurs évènements fédérateurs du même poids que ceux que tu as évoqué, j’en suis à 100 % !

    Pour ma part, je constate que la jeunesse trégorroise -même expatriée à Rennes ou à Brest- s’intéresse au maillage associatif local et demande à s’introduire dans de beaux projets de la sorte ainsi qu’à en être une réelle force de proposition et d’action.

    Pokoù

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  5. G. Blanschong

    Je suis tout à fait d’accord avec Julien, peut-être parce que j’ai l’age de me souvenir de ces évènements et qu’il est vrai que des choses simples sont à même d’apporter ce sentiment d’appartenance si nécessaire à notre vie.
    Il me semble aussi qu’un agenda ouvert et partagé à toutes nos associations, permettrait un meilleur maillage du territoire et du temps d’animation.
    Apprendre à partager pour plus d’efficacité.
    Refaire le monde avec l’humilité de comprendre les autres, le temps et notre planète.
    HOu la la… fait chaud là.
    Prenez soin de vous et des vôtres

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  6. Pierrick, Le Bon Cap

    Bonjour,
    Belle initiative cette plateforme, bravo.
    Je travaille dans le groupe d’Entraide Mutuelle du Trégor et les adhérents de cette association (financée par le ministère de la Santé) ont une multitude de projets pour (re)créer du lien social. Nous avons déjà ouvert un magasin de l’ESS qui récupère les invendus des produits non-alimentaires pour les (recycler!) avants qu’ils ne soient détruits. En cette période de crise sanitaire nous avons attendu si les pouvoirs publics coordonnaient différentes actions et puis nous avons fini par décider de faire l’acquisition de deux triporteurs électriques pour proposer des livraisons à domicile pour les anciens et les personnes vulnérables, fabrication de masque de notre atelier couture, récupération de fleurs pour les reconditionner vers les HEPAD ou les personnes seules… Si on attend les autorisations pour faire de nouvelles actions, on va attendre longtemps…
    Et ce avec d’autres priorités que les finances…
    C’est avec plaisir que nous pourrions participer à une rencontre d’échange et de partage idées, expériences..

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  7. Erwan Le Droumaguet

    Bonsoir.
    Ne rien attendre de paris, d’un président.
    Un changement oui! c’est plus possible de laisser des gens au bord du chemin.
    Un Trégor: plus social, plus solidaire, plus écologique, fort économiquement, fort culturellement… oui c’est possible.
    Si enfin on ce parlait pour avancer. Fédérer encore plus.
    War raok!

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  8. Julien Cornic

    Bonjour à vous, un autre projet me tient à cœur depuis longtemps (simple à réaliser). Encore dans le domaine culturel (c’est le domaine où j’ai quelques compétences. Je laisse d’autres plus compétent que moi abonder d’autres idées sur d’autres thèmes).
    L’idée serait d’avoir un hangar mutualisé de stockage de matériels de fêtes. Nous sommes nombreux à monter des décors qui ne durent qu’un week-end. On ne souhaite pas les jeter mais en même temps on ne sait pas quoi en faire. On les stocke chez les uns et les autres alors qu’ils pourraient resservir à d’autres, même transformés/adaptés.
    D’autres ont des tentes, des lumières, un peu de sono, des gradins, des rideaux, des costumes… qui souvent ne servent qu’une fois l’an. Ce hangar mettrait à la disposition de la vie rurale une quantité de matériels qui seraient aussi une manière d’encourager et d’aider l’initiative. Renforcer l’entraide entre associations et entre petites communes rurales.
    Il faut pour cela un hangar assez central et soit : deux ou trois retraités bricoleurs qui font les départs et les arrivés + un peu de réparations, soit on sollicite un demi poste LTC par exemple sur cette fonction.
    En cela, je n’invente rien. Le même système a fonctionné dans le pays de Redon (animé par la Fédé, il me semble). ils occupaient une ancienne friche des usines Citroën. Je ne sais pas si ça fonctionne encore ?

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  9. Le Droumaguet

    Bonjour Julien
    l’entraide de matériel ça marche dans Morbihan : Saint Jean Brevelay, Plumelec? ce sont des CUMA qui marche, julien si tu as besoin d’une info..
    Erwan

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  10. Yann-Fañch Millet

    Digor eo ar bajenn-mañ evit tud Bro Oueloù ? Da lâret eo, disoc’h an enklask-mañ a vefe kaset d’an dilennidi ivez ?

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  11. Guyomard ANNE MARIE

    Merci pour cette initiative! Oui, bonne idée! Je m en rejouis! Moi; fille et petite fille de Trevousiens. Mon père Louis Guyomard a quitté la commune pour faire la guerre et défendre son pays contre l oppresseur en 1939 à l age de 17 ans…. Engagé dans les services secrets…. Il est revenu à la Libération. Mon grand père Joseph Guyomard avait construit et tenu l ‘hôtel de la Plage à Trestel. Face au Sanatorium. Cet hôtel a disparu….il y a très longtemps…;je reviens tous les étés (ou presque) à Trestel, très attachée à ce terroir…. que je considère comme mon pays….
    Anne Marie ( Toulon)…. interéssée par un échange de logement cet été ou en automne…

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  12. Cyrille Le Penven

    Bien à vous et joie pour tous !

    Il est maintenant 3h30 du matin en ce 24 Avril 2020. Je suis chez moi, dans ma maison dans la campagne du Trégor en Bretagne. Mes 3 enfants et ma compagne dorment.
    Je suis comme tous ici en France, confiné. J’ai la chance de vivre sur un parcelle de terre de 6500 m2. Nous vivons dans une longère en granit de la fin du 19ème siècle. Je vis ici depuis juin 2001. J’ai retapé petit à petit la maison ou nous vivons maintenant. La maison est chauffée au bois avec un poêle de masse qui consomme peu de bois, bois que je coupe, fend et stocke avec mes petites mains.
    A part m’occuper de ce lieu, y compris, jardin, animaux depuis 2001, je suis artiste musicien, c’est avec l’argent que j’ai gagné à la sueur de mes notes que je réalise petit à petit ce havre de paix.
    J’ai 47 ans.J’ai le statut d’intermittent du spectacle depuis maintenant 2 ans.Durant ma vie de musicien, jusqu’à présent, j’ai eu le statut d’intermittent du spectacle de 1994 à 1997, de 2001 à 2003. en dehors de ces périodes ou j’avais une allocation chomâge, j’ai été au Rmi puis au Rsa. Aujourd’hui en France pour avoir le statut d’intermittent du spectacle, il faut réaliser 507 heures sur 1 an, soit au minimum 43 jours de 12h par spectacle dans l’année. J’ai réalisé donc 43 spectacles de février 2019 à février 2020 ou j’ai été payé 170 euros en moyenne par spectacle pour pouvoir percevoir des droits à l’Are jusqu’à février 2021.
    Grâce à ce métier de musicien, j’ai voyagé en Bretagne, en France, en Irlande, au Royaume-Uni, en Suisse, en Belgique. J’ai joué avec beaucoup d’artiste d’ici mais aussi du monde entier avec qui j’ai collaboré sur des périodes plus ou moins longues.
    J’ai eu la chance de réaliser ce métier car je m’en suis aussi donner les moyens et j’ai réalisé des choix. A l’âge de 14 ans, ma mère m’a donné le choix de m’acheter une mobylette ou une guitare-basse. J’ai choisi la basse. J’ai donc commencé à m’auto-confiné dès 1986. Pour maîtriser et partager avec les autres la musique, il faut passer beaucoup de temps à pratiquer. Un proverbe espagnol dît que pour maîtriser la guitare, il faut 10 ans par corde, une guitare espagnole comporte 6 cordes.
    Suite à ma difficile ascension scolaire, j’ai passer mon baccalauréat en 1991. Suite à cela, j’ai décidé d’aller suivre une formation dans une école de musique, le Cim à Paris 18ème, de 9 mois de novembre 1992 à juin 1993. J’ai reçu une bourse de la mission locale de Lannion. Mes parents, moniteurs d’auto-école m’ont aidés également à pouvoir subvenir à mes besoins : logement… C’est fin 1992 que je débute la contrebasse. Je retourne en Bretagne dès juillet 1993, en septembre 1993, je décide de suivre des cours au conservatoire de Rennes. Peu de temps après, je rencontre des musiciens vers Tréguier. J’ai joué avec ce groupe et suis devenu professionnel du spectacle dès ce moment.
    Ensuite, la vie continue jusqu’à aujourd’hui ou je suis là, ici et maintenant.

    Qu ‘est ce que je veux maintenant ?
    Je réalise depuis que la pandémie du Covid-19 et que le confinement est de mise que je ne veux plus vivre comme avant ce confinement.
    Je vois aussi que je ne suis pas le seul à penser cela.
    Je remarque que, malgré ceux qui souffrent et meurent de ce virus ou d’autres maladies, que je me sens plus en paix et plus lié à ceux que j’aime. Je remarque qu’autour de moi les gens reviennent à des choses vraies et que la communication est plus simple. J’ose parler, j’ose écrire à ce quoi j’aspire, j’ose imaginer une vie encore plus simple. Je remarque que les gens autour de moi prennent plus le temps de vivre et qu’ils semblent mieux. Je discute avec mes voisins et je vois qu’ils semblent aussi près à changer.
    Je vis en zone rurale, à 2km d’un bourg, le village au total compte 1400 habitants, un marché hebdomadaire le samedi matin.
    Là ou je suis, je suis entouré, d’un couple d’agriculteur à la retraite. Leur fils a repris la ferme,70 vaches laitières en agriculture avec traitement chimique des parcelles de terre, maïs pour ensilage, il a détruit encore un talus il y a 2 ans pour agrandir le champ en face de chez nous et sa charrue comporte 10 socles maintenant, il exploite les terres qui entourent les 6500 m2 ou je vis avec ma petite famille. Du coté ouest de chez nous, un couple de retraité ayant vécu en banlieue parisienne, plus paisible. Plus haut ,1km autour, encore des champs et de l’élevage industriel, porcs en batterie. Plus bas, la vallée du Léguer, zone difficilement accessible aux engins agricoles destructeurs de la terre.
    Quand j’ écris que ces voisins agriculteurs sont prêts à changer, c’est surtout ce que je souhaite. C’est aussi ce que m’a dit la voisine qui élèvent des porcs en batterie quand j’ai été cherché des oeufs chez elle. Toutefois, comme elle m’a dit aussi que rien n’a changé depuis le confinement dans leur travail d’esclave pour elles et son mari, ils continuent à traîter chimiquement leurs champs et sont toujours livrés en aliment pour leurs cochons confinés.
    Pour ma part, j’ai décidé de me déplacer le plus possible à vélo, je pense aussi acheter un tandem avec ma compagne et notre fille pour aller se baigner cet été à la mer à une quinzaine de kilomètres d’ici.
    Pour mon métier de musicien, j’irai à vélo avec ma contrebasse sur le dos. J’ aurai encore ou pas le statut d’intermittent du spectacle mais je prendrai le temps. Je ne veux plus du tout être esclave de ce système capitaliste. Les meilleurs moments que j’ai passé quand j’ai joué en public, c’est quand, j’ai pu regardé chaque personne pour qui j’ai joué, partagé et discuté avec eux après le spectacle, c’est à dire dans des petits lieux avec un public de 40 à 80/100 voir 2/300 personnes et non sur les grandes scènes.
    J’ai regardé un reportage sur Jean Giono qui date de 1965. Le journaliste lui demande ce qu’est le bonheur. Il dit que le bonheur, c’est plein de petit moment dans la journée, « goûter le plaisir de voir passer une averse », »le bruit d’un vent particulier dans les arbres », « une visite de quelqu’un qui vous aura intéressé par sa conversation »… Je partage sa pensée pour ces moments furtifs et simples de la vie.
    J’espère continuer à apprécier ces moments de bonheur tout au long de ma vie et de plus en plus intensément. J’espère un jour voir des fleurs pousser à travers le bitume, j’espère un jour pouvoir boire l’eau de la rivière en bas de chez moi sans me dire que je vais tombé malade. J’espère ne jamais plus voir aucun avion dans le ciel, ne plus sentir le tracteur du voisin qui fait trembler le mur de ma cuisine quand il passe sur la route en face pour aller traire ses vaches à 7h le matin tous les jours de l’année.
    Pour finir cette lettre, monsieur le président, une amie artiste circassienne m’a envoyé un message pour proposer de se retrouver masquer dans la rue le 1er mai prochain . Nous y serons dans 7 jours. Bien que confiné, j’ enfourcherai mon vélo et j’irai manifester à Lannion, je ferai la grève du confinement, j’irai dire non à l’esclavage, au capitalisme et oui à la paix et à la vie. Merci, Cyrille

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  13. Olivier HOUZET

    Nous essayons avec mon équipe dynamique de faire changer les mobilités, transformer la 4 voies qui va de Perros à Lannion en voie partagée: réserver une voie pour les cyclos, même provisoirement. Il y beaucoup d’appels officiels en ce sens mais pas beaucoup d’actions. c’est une route départementale et notre Conseil Départemental n’est pas très branché sur le sujet Cyclo. Après avoir contacté les structure nationales, les communes concernées, l’asso Trégor Bicyclette, LTC. On est en face d’un mur: le CD22. Nous ne sommes pas révolutionnaires, il faut juste faire bouger les lignes. Un rassemblement de cyclistes, un événement cyclo sur cette route…
    J’en appelle donc à toutes les bonnes idées, les initiatives dans ce sens. Profitons de cette opportunité de changement pour revoir nos modes de transports et nos habitudes de mobilités.

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